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Dans la mouvance du Saint-Esprit

À la Pentecôte, l’Esprit Saint vient à notre secours. Il exige aussi un dépassement de soi. Mais nous pouvons compter sur Marie, la mère de l’Église.

La Pentecôte

Chaque année, les fêtes pascales débouchent sur l’explosion du Saint-Esprit pour nous ouvrir à l’universalité : c’est la Pentecôte. « Alors, leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. » (Ac 2,3)

Mais l’évènement n’est pas ponctuel car Dieu n’a jamais cessé d’envoyer son Esprit aux multiples dons à ceux qui le lui demandent. Nous en faisons l’expérience dans notre vie chrétienne chaque fois que nous prenons conscience de nos fragilités et de nos limites. Sans doute, l’Esprit Saint vient à notre secours : de façon individuelle pour nous renouveler, et de façon communautaire pour nous « rassembler en un seul corps ».

Accueillir l’Esprit Saint et faire fructifier ses dons, constituent les deux identités remarquables indissociables de la Pentecôte. De fait, les dons reçus et confisqués nous conduisent dans une impasse avec une décélération certaine alors que ceux mis à la disposition de la communauté nous mènent au véritable bonheur.

Le dépassement de soi

Le constat du pape François dans son message de Pentecôte de l’année dernière reste toujours d’actualité, quand il remarque que « Aujourd’hui dans le monde, il y a beaucoup de discorde, beaucoup de divisions. Nous sommes tous reliés et pourtant nous nous trouvons déconnectés les uns des autres, anesthésiés par l’indifférence et opprimés par la solitude. »

Le seul remède efficace contre ce mal est notre réinscription dans la mouvance du Saint-Esprit qui ne choisit pas ceux en qui il s’exprime, mais remplit tous ceux qui se disposent à le recevoir.

Cette dynamique que l’Esprit veut nous imprimer exige aussi un dépassement de soi pour désamorcer nos subjectivités normatives, afin de nous ouvrir à la normalité objective qui répond d’ailleurs à la volonté de Dieu pour chacun et pour tous. Nous comprendrons dès lors qu’il nous appartient de toujours tenter, même ce qui semble difficile. Il ne sert à rien d’élever les collines au rang de montagnes car avec l’Esprit Saint « rien n’est impossible à Dieu. » (Lc 1,37)

Avec l’appui de Marie

Pour cela, nous pouvons compter sur la Mère de l’Église, la Vierge Marie que nous allons honorer par nos diverses dévotions durant tout ce mois. Elle s’est abandonnée à l’Esprit sans chercher à tout comprendre sur-le-champ. Elle est toujours disponible pour nous ! Permettons-lui d’activer en nous les dons de l’Esprit de son Fils. Son appui sera notre phare et notre rempart dans nos traversées souvent rendues pénibles par les vents contraires. Chacun trouvera alors sa place dans le corps du Christ, de sorte que, de la mise en commun des énergies, naissent de nouvelles communautés résolument engagées dans l’annonce de l’Évangile.

Abbé Noël Gbeyetin

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