Sœur Marie de l’Emmanuel
Me voici donc « chez vous » depuis le 1er décembre 2023, dans le petit bourg de Hénon, après avoir vécu près de 18 ans à Pléneuf-Val André, ma propriétaire m’ayant donné congé.
Entrée en vie religieuse en 1982, puis au Monastère des Clarisses de Versailles. Celui-ci ayant fermé en 1999, nous avons été dispersées aux quatre coins de la France. Quant à moi, j’ai pu poursuivre quelques années ma vie monastique chez les Clarisses Capucines de Chamalières (63400), communauté́ à laquelle je suis rattachée canoniquement. Ma santé défaillante ne me permettant plus de suivre la vie régulière du monastère, j’ai dû, le cœur broyé́, quitter définitivement la vie monastique tout en restant Clarisse jusqu’à la fin de ma vie avec l’accord particulier du Saint-Siège.
Un temps de repos à l’Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer m’a permis de rencontrer Mgr Lucien Fruchaud qui m’a accueillie généreusement et fraternellement dans votre diocèse. Il en a été de même de la part de Mgr Denis Moutel entre les mains duquel j’ai renouvelé mes vœux.
Depuis, je poursuis « seule avec Dieu, ma vie contemplative d’intercession et de louange offerte pour le Christ, l’Église et le monde, dans la prière, le retrait et le silence, à la suite de Sainte Claire et de Saint François d’Assise » (Extrait de ma règle de vie approuvée par l’Évêque). Une nouvelle étape s’offre à moi à Hénon, où je trouve la Paix, le silence, le calme dont j’ai besoin, et l’émerveillement devant cette belle campagne vallonnée que je découvre. Tant de beauté́ à contempler !
Pour vivre avec ce compagnon de route qu’est mon « handicap invisible », le travail manuel m’est d’un très grand secours : cartes en papier parchemin (Pergamano), petites crèches pour Noël, décoration de bougie, confection et réparation de chapelets. Et comme je le faisais à Pléneuf, je me mets à la disposition gratuitement, des enfants des premières classes de primaire qui peinent dans les premiers apprentissages scolaires (lecture, écriture, calcul) pour qu’ils retrouvent sourire et confiance.
A vous tous qui m’accueillez dans la paroisse et dans la commune, je quémande votre prière pour que je m’abandonne dans la Joie à tout ce que le Seigneur m’appelle à vivre, dans cet aujourd’hui inattendu, en restant fidèle à ma vocation clarienne.
Dans la Joie du Christ Ressuscité.
Sœur Marie de l’Emmanuel
