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Le cierge pascal, symbole chrétien

Chaque dimanche, les chrétiens se rassemblent pour faire mémoire du mystère pascal et célébrer le Christ ressuscité. Les signes de Pâques sont donc donnés à voir (premier jour de la semaine, eau des bénitiers, cierges à l’autel, etc.). Pendant les sept semaines du temps pascal, ces signes sont particulièrement mis en évidence et, parmi eux, le cierge pascal.

Le cierge pascal, lumière du monde

Le cierge pascal nous renvoie d’emblée à la célébration du samedi saint. En tête de la procession qui part du feu nouveau, il conduit le peuple de Dieu vers la Parole et les signes du Salut que Dieu donne. Et c’est le Christ, lumière du monde, qui conduit chaque baptisé aux sources du Salut pour qu’il soit, à son tour, lumière du monde. Voilà pourquoi le temps pascal met en valeur le cierge pascal qui sera orné, encensé et mis à une place d’honneur dans le chœur.

Historique du cierge pascal

La coutume d’allumer le cierge pascal trouve probablement sa source dans le rite ancien du Lucernaire (allumage des lampes). La tradition pour les fidèles d’allumer les cierges au cierge pascal remonte à Rome, aux premiers siècles de l’Église. Dans le royaume franc, on ajoutera sur le cierge une croix gravée ou tracée ainsi que la première et la dernière lettre de l’alphabet grec (Alpha et Oméga). Les chiffres qui composent l’année en cours sont placés entre les quatre branches de la croix. On fixe aussi parfois cinq grains d’encens scellés avec les clous de cire rappelant les plaies du Christ en croix. Ces symboles visent à rappeler que le Christ est le début et la fin de tout, que le Salut englobe toute l’histoire, que la vie éternelle dans la lumière du Christ nous est offerte par sa mort et sa résurrection. Le cierge pascal invite donc le chrétien à méditer, pendant 50 jours, la joie et le bonheur d’avoir été plongé, par le baptême, dans la mort et la résurrection du Seigneur.

Quand éteindre le cierge pascal ?

Autrefois, le cierge pascal était éteint au jour de l’Ascension, comme pour signifier la montée aux cieux de Jésus. La liturgie actuelle nous le fait éteindre et conduire au baptistère à la fin de la messe de la Pentecôte. Pourquoi ce changement ? Le cierge pascal, nous l’avons dit, est un des signes du temps pascal, et le temps pascal ne s’achève pas à l’Ascension mais à la Pentecôte. Par ailleurs, la liturgie n’aime ni le mime, ni l’allégorie. Elle est toujours dans le mémorial. Et le temps pascal est ce temps qui nous est donné pour vivre spirituellement de la résurrection du Christ afin de pouvoir l’annoncer au monde sous l’impulsion de l’Esprit. L’Église naît à la Pentecôte et désormais tout baptisé a pour mission de porter au monde la flamme du Ressuscité. La lumière de Pâques sort du Cénacle pour illuminer le monde ; chaque baptisé a pour vocation d’être visage du Ressuscité.

A partir de la Pentecôte, le cierge pascal est placé près de la cuve baptismale. Il est allumé pour les baptêmes, et le nouveau baptisé en recevra la lumière du Christ. On l’allume aussi à proximité du cercueil à l’occasion des sépultures. Il manifeste ainsi que le Christ ressuscité donne sens à notre vie et à notre mort ; il rappelle que, depuis le matin de Pâques, le Christ a vaincu les ténèbres de la mort pour nous faire partager sa lumière de Ressuscité.

Serge Kerrien, diacre permanent

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