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Carême : mode d’emploi

Le carême est un temps d’entraînement pour vivre davantage en chrétien, et se préparer à célébrer Pâques avec un cœur bien disposé.

Mais comment faire ? Voilà deux textes qui peuvent nous aider.

Dix conseils par le cardinal Godfried Danneels,
archevêque de Malines-Bruxelles (1933-2019)

Avec le bon sens qu’on lui connaît, le cardinal Danneels adresse ces dix conseils pratiques. Il y ajoute cependant, tel un avertissement : « Ci-joint dix règles pour un bon carême. Mais elles ne signifient rien, si elles ne nous rapprochent pas de Dieu et des hommes, ou si elles nous rendent tristes. Ce temps doit nous rendre plus légers et plus joyeux ».

1. Prie chaque matin, le « Notre Père » et chaque soir le « Je vous salue Marie ».

2. Cherche dans l’Évangile du dimanche, une petite phrase que tu pourras méditer toute la semaine.

3. Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n’as pas besoin pour vivre -un article de luxe- donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.

4. Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu’un, avant qu’il ou elle ne te le demande.

5. Lorsque quelqu’un te tient un propos désagréable, n’imagine pas que tu dois aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l’équilibre. En fait, tu tombes dans l’engrenage. Tais-toi plutôt une minute et la roue s’arrêtera.

6. Si tu zappes depuis un quart d’heure sans succès, coupe la TV et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi : il vaut mieux zapper entre humains et cela marche sans télécommande.

7. Durant le carême quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l’année. Une personne sur trois souffre d’obésité́.

8. « Pardonner » est le superlatif de donner.

9. Tu as déjà si souvent promis d’appeler quelqu’un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.

10. Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent une réduction. Cela coûte en effet 30 % moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30 %.

Le test des trois passoires ?

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse. Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

« Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ? »

« Un instant, répondit Socrate. Avant que tu ne me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test rapide. Ce que tu as à me dire, l’as-tu fait passer par les trois passoires ? »

« Les trois passoires ? Que veux-tu dire ? »

« Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, reprit Socrate, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la VÉRITÉ. As-tu vérifié́ si ce que tu veux me raconter est VRAI ? »

« Non, pas vraiment, je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire. »

« Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Voyons maintenant, essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire, celle de la BONTÉ. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de BIEN ? »

« Ah, non ! Au contraire ! »

« Donc, continue Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr qu’elles soient vraies. Ce n’est pas très prometteur ! Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire : celle de l’UTILITÉ. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ? »

« Utile ? Non, pas vraiment, je ne crois pas que ce soit utile. »

« Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni VRAI, ni BIEN, ni UTILE, pourquoi vouloir me le dire ? »

© Ctb/Pastoralia février 2007

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